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TOME 2

Le tome 2 couvre une expatriation dans quatre pays:  la Turquie, la Croatie (juste après la guerre des Balkans), Zimbabwe ( un retour 20 ans plus tard) et le Kenya (couvrant aussi la Tanzanie, le Rwanda et le Burundi). Puis son retour en France pour un dernier poste à Marseille. Il porte un regard parfois ravageur sur sa patrie et son Administration. 

 

NB : les photos incluses ci-dessous ont toutes été réalisées par l'auteur, dont certaines ont été choisies pour la réalisation de la couverture.

Extraits de certains chapitres

TURQUIE

Turquie - 1993-1996 

 

Business week à Izmir – découverte des vestiges de l’Asie Mineure

.....Le samedi 26, je partis pour Izmir où allait se tenir une Business Week, où plusieurs sociétés françaises s’étaient inscrites.

Je fus accueillie à Izmir par M. Mehmet Özel, homme d’affaire dans le domaine du cuir basé à Izmir, avec qui j’avais eu un très bon contact déjà à Istanbul, qui m’emmena, en compagnie de son cousin, visiter la ville de Bergama (Pergame en français), ancienne riche capitale du royaume des Attalides, fondée à la mort d’Alexandre le Grand, située à une centaine de kilomètres au nord de la ville, chef d’œuvre de l’architecture hellénique puis romaine. La ville qui fut très riche durant 4 siècles (-2 av. JC à +2) fut la capitale de toute l’Asie Mineure. Nous passâmes une excellente journée ensoleillée, quoique venteuse, à visiter son acropole, située à 400 m au-dessus de la ville, son théâtre et sa magnifique bibliothèque, ancienne rivale de celle d’Alexandrie, et l’Asclepion, qui regroupait de très nombreux savants et docteurs et fut un centre médical de très grande renommée. Il me déposa le soir à l’hôtel Hilton où j’avais réservé pour la semaine, et où je rencontrai par hasard Jean-François Vallon, un exportateur français de cognac et brandy que je connaissais bien de Singapour, et qui m’invita à dîner. M. Özel m’ayant proposé également de me conduire visiter Ephèse le lendemain, il accepta que j’invite M. Vallon à se joindre à nous et nous partîmes de très bonne heure tous les quatre pour découvrir Ephèse. Quel choc ! Quelle beauté que cette ville antique avec sa bibliothèque de Celsus magnifiquement restaurée avec l’aide de l’UNESCO, ses nombreuses villas romaines décorées de mosaïques splendides, ses rues dallées en marbre, le temple d’Hadrien et son immense théâtre surplombant la mer Egée… Un bon déjeuner à Kusadasi, cité balnéaire proche et un dîner à nouveau ensemble au retour vers Izmir clôturèrent une belle journée d’amitié franco-turque.

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CROATIE

Croatie - 1996-2001 

 
Organisation d'une Semaine Française
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La préparation pour la semaine de promotion française et surtout sa soirée de gala me tint au bureau entre 10 et 12 heures par jour pendant deux mois. J’arrivais au bureau entre 6 h 30 et 7 h le matin afin de pouvoir être tranquille et n’en repartais jamais avant 19 voire 20 heures. Les réunions se succédaient avec l’hôtel InterContinental, les importateurs des sociétés impliquées, les sponsors, l’Institut Français qui coordonnait les animations culturelles et surtout la chancellerie diplomatique, l’Ambassadeur voulant tout contrôler, même s’il avait fini par accepter l’idée du défilé des « petites culottes » ! La création d’un logo pour les flyers, les menus, les affiches, leur rédaction, correction etc., tout me revenait ou passait entre mes mains, et les journées s’allongeaient de plus en plus, n’ayant pas eu les fonds pour avoir recours à une société de marketing.

La Francuski Tjedan u Zagrebu (Semaine Française à Zagreb) eut lieu du 16 au 23 novembre 1997, avec comme sponsors principaux Peugeot-Citroën, Renault, la Société Générale, Air France et l’hôtel InterContinental de Zagreb. Elle incluait des promotions sur les voitures françaises, sur les quelques produits français alors présents sur le marché, notamment les parfums et cosmétiques, et une semaine de gastronomie française à l’hôtel InterContinental. La soirée de gala, qui était montée au profit de l’hôpital pour enfants de Zagreb, se déroula le samedi 22, avec la présence honorifique de Patricia Spehar, la Miss France en titre, qui était d’origine croate.

Enfin, le service du repas put commencer : assiette périgourdine, filet de daurade sauce fenouil, trou normand, rôti de chevreuil aux cèpes et chartreuse de racines aux herbes, fromages de France, profiteroles fourrées à la mousse au chocolat, sauce à la vanille. Tout apparaissait très sympathique mais je n’eus guère le temps d’y goûter, étant toujours entre la salle et les vestiaires où se préparait le défilé.

Une dizaine de très beaux mannequins croates dont j’avais supervisé la sélection, portèrent à merveille les ensembles de lingerie Chantelle sur des chansons françaises adéquates fournies par mes soins également, et la salle fut enchantée et applaudit avec force. Puis le maître de cérémonie présenta Miss France, et enfin le défilé des robes de mariée et tenues de mariage Pronuptia pour hommes et enfants sur des chansons d’amour de chanteurs français très connus comme Piaf ou Aznavour fut également un grand succès, car très romantique. Il y eut ensuite le tirage de la tombola par Miss France et l’Ambassadeur, moi-même leur donnant les très beaux prix au fur et à mesure, le premier d’entre eux étant un billet aller-retour vers Paris pour deux personnes.

L’ambassadeur ouvrit le bal avec Miss France, et le Ministre m’invita à les accompagner, et tout en dansant, me remercia pour l’organisation de cette superbe soirée et ajouta en anglais :

-   We are very proud of our Croatian « Miss France », but for me, tonight, You are « Madame France » ! (Nous sommes très fiers de notre Miss France croate, mais pour moi, ce soir, Vous êtes “Madame France”)

-    Oh thank you very much sir, I am very happy that you enjoyed the evening. (Oh merci beaucoup Monsieur, je suis très heureuse que vous appréciiez cette soirée) lui ai-je répondu timidement, mais pas peu fière de ce compliment !

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ZIMBABWE

Zimbabwe 2001-2002

Le retour, 20 ans plus tard

................Le dimanche à midi, Gerald arriva à la maison ! Quelle émotion réciproque… Il était couvert d’un bob enfoncé jusqu’à ses yeux, toujours barbu, avait vieilli bien sûr, ayant près de 80 ans, mais toujours l’œil aussi coquin, et on tomba dans les bras l’un de l’autre chaleureusement, oubliant les nombreuses années écoulées ! La vraie amitié ne s’efface jamais… A l’apéritif, il but plusieurs whiskys d’affilée, sa boisson favorite qu’il avait du mal à s’offrir maintenant, comme il me l’expliqua ! Il avait fait le choix de la nationalité zimbabwéenne il y a longtemps, étant né dans ce pays, mais depuis son éviction du lac, la retraite qu’il touchait était minable et lui permettait tout juste de se nourrir. Il partait régulièrement en Afrique du Sud construire ou rénover des maisons pour des connaissances (il savait tout faire !) afin de gagner quelque argent de plus, et venait justement d’en revenir deux semaines auparavant. On parla pendant des heures de la situation dans le pays et dans toute la zone, qui n’était pas brillante. Son épouse française tant aimée, Cécile, était décédée, ses filles habitaient aux USA et en Angleterre et il se retrouvait bien seul. Il avait toujours son humour très « britannique » et on rigola beaucoup malgré tout. Je lui offris de rester dîner et dormir ici, car il avait vraiment beaucoup bu, mais il refusa et repartit vers 19 h. J’avais retrouvé, en plus des Poli, encore un véritable ami et en fus très heureuse........

.....

Le dimanche à midi, je fus invitée chez Gerald. Après avoir été chassé du lac par les autorités (soi-disant pour en attribuer l’exploitation à des Africains… et j’avais vu ce qu’il en était advenu !!) Il avait construit lui-même sa maison, dans laquelle de très nombreuses œuvres d’art, que j’avais connues dans son ancienne résidence, étaient exposées, mais aussi de nombreuses nouvelles. Le jardin était superbe, avec beaucoup de recherche esthétique entre la pierre, le bois et la terre. Je lui avais apporté une bouteille de whisky et il en eut les larmes aux yeux ! Il avait invité ses meilleurs amis, un couple, juif comme lui, et un monsieur veuf comme lui, et ce fut un très agréable après-midi. Ses amis étaient toutefois encore plus inquiets que lui sur la situation politique, l’approche d’élections pouvant tout faire éclater m’expliquèrent-ils. 

En effet, depuis les dernières élections législatives du printemps 2000, qui, malgré les intimidations et les violences perpétrées par l’appareil d’Etat lui-même, avaient vu la montée de l’opposition du MDC, la répression contre la presse indépendante ainsi que contre la justice, indépendante également, s’était renforcée. Mugabe avait déclaré lors du dernier congrès de son parti vouloir « instiller la peur dans le cœur des Blancs » et il avait accéléré le processus d’occupation des fermes commerciales blanches pour encore une soi-disant redistribution aux Africains. En réalité, c’étaient les suppôts de son pouvoir (hauts gradés de la police et de l’armée, les cadres de son parti Zanu-PF ou, pour les dernières expulsions, les anciens vétérans) qui s’étaient appropriés les belles demeures des fermiers blancs, privant leurs anciens ouvriers agricoles d’emplois et de logements par la même occasion. La redistribution des terres arables était un fiasco, les nouveaux propriétaires des terres n’y connaissant rien en agriculture ou n’ayant pas droit aux financements indispensables ; de nombreuses terres où poussaient jadis tabac et maïs en grosse quantité étaient laissées à l’abandon et le pays avait perdu des millions de revenus issus de l’agriculture et l’élevage. En même temps, l’intervention armée au Congo depuis 1998 coûtait une fortune au pays et son économie, surendettée, s’écroulait, les instances financières internationales, FMI et Banque Mondiale, refusant de soutenir une gestion aussi catastrophique ! Même l’Afrique du Sud, le grand et riche voisin qui l’avait soutenu, quoique modestement, commençait à critiquer sa présence au Congo et à craindre des afflux encore supérieurs d’immigrants fuyant un pays en crise. L’approche d’élections présidentielles prévues en 2002, où Mugabe semblait vouloir se présenter à nouveau, allait voir, sans aucun doute, la violence d’Etat s’accentuer afin de bloquer toute opposition, et nous risquions de vivre des moments turbulents, d’après toute l’assemblée !

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KENYA

KENYA - 2002-2005
 
Découverte de la vallée du Rift
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A partir du 1er janvier 2003, et pour presqu’une semaine entière, nous eûmes de grosses pluies, empêchant quasiment toute sortie du week-end notamment. Moi, je partais de bonne heure le matin et ne revenais que tard le soir, et la relation avec Davor n’était pas sereine, car il ne pouvait pas sortir de la maison. Le soleil revint le 8 janvier et nous décidâmes de partir le vendredi 10 en début d’après-midi (j’avais pris ma demi-journée en RTT) vers la vallée du Rift, région que j’avais découverte lors de ma visite chez les Gagneux et où j’étais passé rapidement avec ma sœur (voir tome 1). J’avais réservé à l’hôtel Elsamere à Naivasha, un merveilleux lodge sous des acacias géants, près du lac, pour deux jours en pension complète. Le samedi matin, nous allâmes visiter Crater Lake puis, après le déjeuner à l’hôtel, on alla visiter Crescent Island, une île privée payante, où il fut bon de marcher tout en admirant troupeaux de gnous, de zèbres, d’impalas et de nombreuses girafes. Alors que c’était un vrai paradis, l’après-midi fut gâchée par Davor qui fut fort désagréable, car il avait été trop secoué sur la route. Le lendemain, nous partîmes de très bonne heure voir le lac de Nakuru, encore plus au nord du pays : le paradis des flamants, qui, par centaines de milliers, coloraient de rose plus de la moitié de cet immense lac. Dans le parc, tout autour, une faune abondante de girafes, de singes, de rhinocéros et toutes espèces de gazelles complétaient ce tableau idyllique. On monta rapidement sur Baboon’s cliff pour en admirer encore davantage la vue, et on rentra à l’hôtel pour le déjeuner et partir pour Nairobi où nous arrivâmes à 18 heures, l’heure de la tombée de la nuit, et heure limite recommandée par l’ambassade pour ne plus être sur les routes, trop dangereuses de nuit.
 
 
 
Première mission au Rwanda
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Un chauffeur m’attendait à l’aéroport et me conduisit directement dans les bureaux de l’ambassade, où je retrouvai Serge Cassieri, l’attaché scientifique de l’ambassade avec qui j’avais préparé ma mission. Là aussi, j’eus quelques rendez-vous avec l’administration rwandaise, mais la tension était très forte en cette période pré-électorale : il y avait de plus en plus d’arrestations arbitraires d’opposants (ou de « divisionnistes ») dans les rouages de l’Etat, et peu de responsables ou chefs de service osaient accepter des entretiens avec des représentants de pays étrangers, d’autant plus que les relations avec la France n’étaient pas simples, le président Kagame continuant à accuser la France d’avoir été responsable en partie du génocide. J’eus néanmoins des rendez-vous avec un directeur de l’Agence de Régulation des Services d’Utilité Publique (qui couvrait les télécommunications, les transports et les travaux publics), ainsi qu’avec un dirigeant de Rwandatel, l’opérateur national historique des télécommunications, qui était en phase de privatisation, ainsi qu’avec Rwandacel, le premier opérateur privé de téléphonie mobile, qui était en pleine expansion. En effet, dans ces deux petits pays du Burundi et du Rwanda, comme dans presque tous les pays africains, l’arrivée de la téléphonie mobile et des TIC en général permettait la création d’une nouvelle économie et transformait la vie des populations ; aux familles éloignées de rester en contact ; le développement de milliers d’emplois d’une économie parallèle au service de la personne, comme la revente des cartes prépayées, le paiement ou le transfert d’argent à distance par téléphone portable. C’est une véritable transformation sociétale que l’Afrique était en train de vivre, car la téléphonie fixe y était fort peu développée et quasiment absente des campagnes !

 

Voyage/mission en Egypte

 ......L’après-midi était libre. Nous décidâmes tous les quatre de prendre un bateau taxi local pour traverser le Nil et aller visiter la vallée des Nobles, et notamment la tombe de Senefer, jardinier du pharaon et maire, d’une très grande beauté également, avec son plafond décoré de vignes, peut-être en hommage à son emploi ; ainsi que celle de Reckhmire, un ancien vizir, où l’on put observer quasiment tous les métiers artisanaux de l’époque, et aussi des musiciens, grands témoignages de la vie égyptienne. A midi, nous avons déjeuné dans un petit restaurant local, perdu dans la montagne mais fort sympathique, puis avons sillonné la vallée des artistes où vivaient les artisans chargés de construire les temples et tombeaux de Thèbes, et notamment la tombe de Sennedjem, retrouvée avec tous les meubles qui lui appartenaient dans sa chambre funéraire. Toutes ces tombes étaient superbes et le coin sans touristes, ce qui était parfait. Puis nous sommes descendus visiter le Temple Medinet Habou, construit par Ramsès III, superbe et présentant encore certaines parties colorées d’origine, où nous étions seuls, seulement tous les quatre. Quel plaisir que cet après-midi fantastique, dont Jean-Pierre et moi avions été les initiateurs, loin des hordes de touristes !

En racontant notre découverte à la guide, elle faillit s’étrangler, nous assurant que nous n’aurions pas dû partir seuls, cela aurait pu être dangereux, etc, etc. Nous n’étions en fait autorisés qu’à aller faire du shopping dans les magasins pour touristes de Louxor !

Découverte de Madagascar : La beauté et la pauvreté mélangées

........Puis plus loin, il y avait une rivière pleine de puissants crocodiles ; une fois la nuit tombée, le guide m’emmena marcher, en compagnie de cinq autres touristes, dans des petits chemins, à la recherche de la vie nocturne : petits batraciens venimeux, mini-lémuriens farouches, les microcèbes, uniquement visibles si la torche réussissait à faire briller leurs yeux, vers luisants, chauves-souris immenses. Une bien agréable promenade nocturne, quasi impossible en Afrique car trop dangereuse. Puis le chauffeur me conduisit au Feon’ny Ala, à Andasibe, un hôtel tenu par une famille chinoise, à la cuisine délicieuse. On en repartit à 7 h 30 pour se retrouver dans la réserve du parc Mantadia, de plus de 10 000 ha de forêts, à la recherche des plus grands lémuriens du pays, les indri-indri, dont de très loin on pouvait entendre les cris, sorte de longue plainte. Je payai l’entrée et partis avec un guide-ranger obligatoire et fort coûteux, bien décidée à essayer d’en voir quelques-uns. Nous avons tourné une bonne heure avant d’apercevoir le premier couple, enlacé autour d’un eucalyptus géant, à une vingtaine de mètres de hauteur, mais assez facilement visible à travers les feuillages grâce à leur belle fourrure noire et blanche. Puis on eut plus de chance, et on en vit de nombreux, qui se déployèrent devant ma caméra pour faire des bonds de plusieurs mètres, quasiment restant toujours à la verticale (leur taille atteignant entre 70 et 100 centimètres), car sautant avec l’énergie de leurs pattes arrière, en l’absence de toute queue. La voiture me ramena à l’hôtel à 11 h, crottée et crevée, ayant marché de très nombreux et difficiles kilomètres dans les montagnes. Puis, après la ville de Brickaville, on partit rapidement sur des pistes défoncées, pour se retrouver sur le bord du lac d’eau douce de Rasoabe, près de Manambato, au bout du Canal des Pangalanes, dans un petit hôtel appelé les Acacias, où j’eus un bungalow sur une immense plage de sable fin totalement vide. Après une petite heure de grand repos, un groupe d’une dizaine d’enfants arriva bruyamment et je passai plus d’une heure à les filmer, s’amusant à plonger depuis le ponton devant mon bungalow, tous nus et heureux de vivre, et apparemment très bien nourris ! Une très jolie scène que je voulus leur montrer par la suite, déclenchant une véritable émeute joviale ! Je dormis très mal toutefois la nuit, le bungalow n’étant pas habité que par moi, mais par des visiteurs qui grattèrent toute la nuit !

Il nous fallut encore trois heures de route pour rejoindre la grande ville de l’Est, Toamasina, ou l’ancien Tamatave, aux allures encore très coloniales, avec des pousse-pousse par milliers assurant 90 % du transport des passagers et des marchandises, en l’absence de tout transport public..................

La semaine suivante fut en effet très tendue, car Florian, Florence et moi étions dans les derniers préparatifs d’un gros « colloque Environnement » organisé avec Ubifrance (né de la fusion de l’Actim et du CFCE), qui allait avoir lieu le mercredi 25 mai à l’hôtel Grand Regency, où plus d’une dizaine de sociétés françaises allaient faire la présentation de leurs produits ou de leur savoir-faire, et où on espérait une bonne affluence des sociétés de la région. On travailla entre dix et douze heures par jour, y compris le week-end. Le lundi matin, ce fut la panique, car l’imprimeur qui devait livrer le matin tous les documents à l’hôtel ne les avait pas terminés. Je passai l’après-midi à régler tous les détails de l’organisation avec Caroline et mon contact à l’hôtel, en compagnie de la responsable d’Ubifrance arrivée de France. La journée se termina fort tard. Le mardi matin, j’étais de retour à l’hôtel où les documents avaient enfin été livrés et, accompagnée toujours de Florence, on prépara tous les paquets comprenant le texte des présentations des sociétés françaises en anglais, leurs brochures, les programmes, etc., ainsi que plusieurs notes que nous avions rédigées sur le secteur. En fin de matinée, je visitai l’immense décharge de Dondora, toujours aussi immonde et puante, en compagnie de quatre spécialistes français, arrivés la veille, et on eut une réunion avec tous les intervenants au complet de 16 à 19 heures, incluant des collègues d’autres pays limitrophes venus pour l’occasion, réunion qui fut suivie par un dîner ensemble bien ui me fit coucher encore tard, très fatiguée.

Le mercredi 25 mai 2005, j’étais à 6 h 45 du matin à l’hôtel, avec Florence et Florian, pour préparer les badges et l’arrivée des visiteurs. Les premiers arrivés furent une dizaine de Tanzaniens, ayant pris le premier vol de Dar Es Salaam, qui arrivèrent avec plus d’une heure d’avance, voulant immédiatement se voir servir au moins un café, alors que rien n’était encore mis en place par l’hôtel ! Le reste des participants arriva d’un seul coup, à plus de 8 h, créant ainsi une attente aux badges, mais le colloque put commencer à 9 h, enregistrant finalement un total de 130 personnes, par le discours de l’ambassadeur, que nous avions rédigé bien évidemment. Puis les présentations techniques des entreprises commencèrent, entrecoupées par un déjeuner rassemblant 150 personnes, et continuèrent jusqu’à plus de 19 h, sur les thèmes du ramassage des ordures et du traitement des déchets, de l’eau potable ou des eaux usées, ou du traitement de l’air. A la fin, participants africains encore présents, représentants des sociétés françaises, nos collègues en mission, les officiels parisiens et nous-mêmes étions invités à une réception à la Résidence de l’ambassadeur. Tout s’était bien passé.......

Colloque Environnement
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FRANCE - Marseille et Retraite

RETOUR en FRANCE - 2005

 

Découverte de la difficile et lourde administration française !

Mon retour en France ne fut pas facile, ni au travail, ni sur le plan personnel, mais il paraît que c’est le cas pour tous les expatriés !

Les premières années, mon travail à la Direction du Commerce Extérieur de Marseille consista, avec l’attaché Jean-Yves Guieu, à démarcher les sociétés du secteur agro-alimentaire de la région afin de les inciter à démarrer ou développer l’exportation de leurs productions, leur proposant des aides financières non anodines au recrutement de spécialistes export, à la création de sites internet, ou à la participation de salons professionnels à l’étranger, la DRCE gérant ensuite le dossier et en déclenchant son règlement financier auprès de la Trésorerie Générale. On visita ainsi de très nombreux domaines viticoles notamment, mais aussi toutes les jeunes sociétés de nouvelles technologies, et je repris contact avec cette belle région avec grand plaisir.

.....J’eus le plaisir de voir arriver en août 2006 à la DRCE, remplaçant Jean Parker parti en retraite, Dimitri Verdet, mon ancien patron en Croatie devenu un ami, qui revenait dans sa ville natale après un poste au Gabon. Très vite, leur maison de campagne dans le Var devint mon refuge familial le week-end.

Alors que, encouragée par Dimitri, j’avais décidé de me remettre à préparer un concours interne du Ministère des Finances afin d’au moins accéder à la catégorie B en tant que fonctionnaire avant ma retraite, la DREE, en pleine réorganisation, supprima deux postes à la DRCE en 2007. En effet, l’Etat venait de lancer la suppression de nombreux postes de fonctionnaires et c’était dans la catégorie de ceux qui étaient les plus indispensables et les plus efficaces (les C) que ces restrictions avaient lieu, laissant leurs collègues face au double de travail. Ainsi je me suis retrouvée en charge du règlement financier de tous les dossiers d’aide aux entreprises, (auparavant gérés par la comptable puis par une collègue qui venait de nous quitter), surchargée de travail, à ne plus pouvoir me déplacer en région, et à traiter uniquement les nombreux dossiers de demande de virements de fonds. Je n’étais plus commerciale, et n’avais plus aucun contact extérieur, si ce n’était avec les personnels de la Trésorerie, surchargés de dossiers eux aussi. Cependant, sans perdre de mon enthousiasme au début, je découvris de nombreux abus dans les demandes, certaines entreprises n’hésitant pas à faire plusieurs demandes successives d’aide à l’embauche d’un cadre à l’export et touchant des aides plusieurs fois à la suite de licenciement abusif ou profitant des doublons fréquents avec d’autres services régionaux. La direction avait fait confiance et signait ! Elle fut soulagée de voir que je remis rapidement de l’ordre et devins beaucoup plus sévère dans le traitement des demandes et l’octroi des aides, mais ce travail, devenu trop administratif, ne me plaisait guère.......

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mes commentaires HORS LIVRE pour ce site

J'ai expliqué à plusieurs reprises dans mes livres comment l'Administration Française et le Ministère des Finances et la DREE en particulier m'ont grugé financièrement durant des années, ainsi que quelques autres collègues, en nous titularisant au siège du Ministère, à Bercy, alors que nous n'y avions jamais mis les pieds, et nous mettant en position de "détachement" auprès de sa Direction des Relations Economiques Extérieures, notre réel employeur. Ce qui fait que toutes les promotions que j'ai obtenues durant ma carrière, grâce au travail sans relâche que j'ai effectué, n'ont pas été appliquées sur mon salaire de base, mais uniquement sur mes indemnités d'expatriation, me volant ainsi près de 1000 euros par mois les dernières années ! Le pire, c'est qu'en arrivant à Marseille, je me suis effectivement retrouvée salariée sur cette base, et ma retraite a également été calculée de la même façon ..... Un vrai scandale, qui n'a été appliqué qu'au personnel féminin, ce qui de nos jours, aurait mérité un recours légal et en haut lieu !!!  Je pense très sincèrement avoir été une fonctionnaire exemplaire, qui a, comme je le dis souvent,  "donné 25 ans de sa vie à la France" et à la promotion des entreprises françaises !

Finalement écoeurée totalement par l'organisation de la promotion des exportations en région, du peu d'intérêt de mon travail et de ma grande fatigue accumulée, j'ai pris ma retraite à 60 ans, comme cela m'était permis ! A partir de là, j'ai commencé à écrire, en reprenant les nombreuses lettres que j'avais envoyées à mes parents et qu'ils avaient conservées, mes agendas personnels, et l'appui des mes quelque 28 énormes albums de photos et dizaines de cassettes vidéo filmées, jusqu'à la création d'une limousine autour du monde, recueil en deux volumes de plus de mille pages, qui a été publié en août 2020

#UNELIMOUSINEAUTOURDUMONDE - Conclusion de l'auteure 1 an plus tard !

Cela m'a fait du bien quelque part d'avoir couché sur le papier tous ces souvenirs, bons ou mauvais, ces rencontres à tous les niveaux hiérarchiques ou sentimentaux que j'ai pu faire, et me permettre ainsi d'avancer dans ma vie, puis même de rencontrer Didier, qui est devenu mon époux depuis maintenant 8 ans. Je ne le remercierai jamais assez d'avoir été d'ailleurs le re-lecteur indispensable et hyper compétent en matière d'informatique et d'édition. Les deux tomes ont été achevés en été 2020, entre deux  confinements, à un moment où tous les éditeurs croulaient sous une affluence de proposition de manuscrits.

 

J' ai contacté une dizaine de maisons d'édition seulement, dont certaines grandes maisons ont marqué leur intérêt en me demandant de les recontacter d'ici 2-3 ans ! J'ai résisté aux appels des filous qui me poussaient à payer les frais d'impression tout en me promettant la lune au niveau des ventes (les commentaires sur internet m'ont permis de vite comprendre les pièges !) . Finalement, ayant eu un premier contact positif avec l'imprimeur Pumbo.fr, j'ai décidé de me lancer seule et de faire les démarches nécessaires à l'enregistrement et à l'édition de mes livres ! Avec l'aide de mon amie américaine Donna, grande professionnelle du design de l'édition, qui a composé les deux superbes couvertures, illustrées par mes photos, l'impression a été réalisée avec une belle réussite !

 

Mais depuis, combien de tracasseries et déconvenues !! Pour que mes livres puissent être mis en vente par Pumbo dans leur boutique en ligne, mais aussi sur les sites de la Fnac, d'Amazon et vendus dans les librairies, il m'a fallu me déclarer comme "auto-entrepreneur" dans la classification : éditions et ventes de livres !!  Je dois payer l'URSSAF tous les trimestres sur mes ventes, faire des déclarations en tout genre aux impôts, éditer des factures, tenir des livres de comptes, etc, etc... Mais je ne peux pas participer à la plupart des Foires aux livres car les organisateurs ne prennent que des auteurs "édités". Je me rends donc régulièrement en Limousin où je laisse des ouvrages en dépôt-vente dans des librairies ! 

 

Heureusement, le point positif est que Tous mes lecteurs me félicitent et en tous cas apprécient mon parcours et me donnent des encouragements. J'espère que ces extraits vous donneront envie de les acquérir ! N'hésitez pas à me contacter directement pour en obtenir des exemplaires dédicacés pour vous ou pour offrir à vos amis ou familles ! Je vous en remercie par avance . Francoise

LA RETRAITE A DU BON, ET LES VOYAGES CONTINUENT !!!

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