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       TOME 1

Le tome 1 couvre sa jeunesse en Limousin, le début de sa carrière de cadre entre Paris et Grasse, puis une expatriation dans quatre pays : l'Iran pour une société de BTP française où elle a connu la Révolution Islamique ;  puis la Rhodésie pour le Ministère des Affaires Etrangères, qui deviendra le Zimbabwe Enfin les Etats-Unis et  Singapour en plein développement économique pour le compte de la DREE (Direction du Ministère des Finances et de l'Economie).: 

 

NB : les photos incluses ci-dessous ont toutes été réalisées par l'auteur, dont certaines ont été choisies pour la réalisation de la couverture.

Extraits ​de certains chapitres :

LIMOUSIN

Enfance heureuse entre famille et beaucoup de copains, le rugby !

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Mon grand-père possédait à la sortie du village (de Saint-Laurent-sur-Gorre), sur la route de Saint-Junien, un terrain dont une partie était planté de pommes de terre et de haricots, et le reste était un pré, dont il fauchait l’herbe encore lui-même à 80 ans, qu’il rapportait dans une brouette à la maison pour nourrir ses lapins. Il avait été huit mois en première ligne au Chemin des Dames à Verdun et en était revenu, à la fin de la terrible guerre, fragilisé ; son métier de boulanger avait fini de torturer ses poumons !! Il y avait aussi sur ce terrain une superbe cabane en bois, où il stockait son foin, ses outils. Un endroit magique qui sentait bon, mais où nous n’avions pas le droit d’entrer seuls, car les lames des faux accrochées aux murs représentaient de sérieux dangers.

Autre grand moment des séjours à Saint-Laurent : la fête du village, le dimanche d’avant le 15 août, pour la fête patronale. Alors là, nous nous retrouvions tous, la famille Besson au grand complet, oncles, tantes, cousins et cousines (vingt au total). Les nombreuses chambres de la maison étaient alors toutes occupées pendant au moins une ou deux nuits. Le dimanche matin, c’était le concours de pêche, auquel participait toujours papa, mon frère, et certains cousins. A midi, il y avait le repas préparé avec amour par mémé, avec le traditionnel civet de lapin « élevé maison » et les fameuses tartes aux prunes, qui embaumaient les chambres dès la veille, pour lesquelles on salivait d’avance ! L’après-midi, nous allions tous à la « frairie », sur les manèges ou tout simplement se promener dans les rues du village fermées à la circulation où se retrouvaient toutes les familles du canton…

Les séjours chez mes grands-parents maternels à Cognac-le-Froid, étaient très différents. Il y avait mes deux cousins, Jean-Pierre et sa sœur Josette qui habitaient en face, de nombreux enfants dans le village et nous nous amusions beaucoup, les plus grands entraînant souvent les plus jeunes à faire des bêtises. J’adorais aussi aller voir travailler mon oncle et parrain, Fernand, qui avait repris le moulin-pressoir du grand-père : un lieu magique qui sentait bon les graines chaudes de colza en train de cuire, ou le cidre frais en automne !......

A l’adolescence, ce fut plus difficile. En effet, mémé Marie, tenait un café-restaurant et avait trois chambres à louer, où les ouvriers aimaient prendre pension ou venir déjeuner le midi. Elle faisait le plein le dimanche avec les Limougeauds, qui avaient découvert cette bonne table. De ce fait, les séjours à Cognac n’étaient pas de tout repos, car il fallait aider la grand-mère à préparer la cuisine, au service du restaurant, puis -le pire de tout- à faire la vaisselle car elle ne possédait ni employée, ni lave-vaisselle… En semaine, elle servait une dizaine de repas, guère plus, mais le dimanche, cela pouvait aller jusqu’à vingt ou trente, avec l’aide de ma cousine Josette, voire plus lorsqu’il s’agissait de repas de famille (mariages, baptêmes, communions solennelles).

Pendant plusieurs années de mon adolescence, j’ai ainsi travaillé une bonne partie de mes vacances dans le restaurant contre uniquement ma nourriture, sous l’autorité parfois draconienne de la grand-mère Marie, forte femme de caractère, qui conservera son restaurant jusqu’à plus de 70 ans… De plus, pendant longtemps nous ne mangions qu’après le service, ce qui fait qu’après avoir servi ces bonnes spécialités vers les tables (bouchées à la reine, rognons au madère, choux farcis aux cèpes notamment), je découvrais qu’il n’en restait plus pour moi ! Alors un jour, n’en pouvant plus, cela a éclaté :

  • J’en ai marre, mémé, de travailler comme une adulte, faire la vaisselle, le service, sans être payée, de voir passer des bons petits plats et d’être obligée de ne manger qu’une rondelle de saucisson, et encore… sur le pouce !

Elle s’est mise à rire et j’ai obtenu de déjeuner avant le service et de manger ce dont j’avais envie. A 95 ans, elle racontait encore cette histoire de la « rondelle de saucisson et en plus… sur le pouce ! ». Mais à partir de 18 ans, je partis comme monitrice de colonies de vacances à la Giboire  gagner de l’argent tout en m’amusant davantage, et mémé se résolut à prendre des professionnels.

Les Ostensions limousines

Durant cette année 1967, l’année de mon baccalauréat, toute la ville de Saint-Junien était en effervescence, car s’y préparait la 65ème édition des Ostensions. Ces fêtes, qui se déroulent dans de nombreuses communes du Limousin, sont une fête religieuse septennale qui remonte au Moyen Age, où elle a été organisée pour la première fois à Limoges afin de chercher la guérison d’une épidémie, et n’a quasiment jamais été interrompue depuis le XVIIème siècle : elles consistent en une sortie des reliques des saints locaux lors d’une procession extérieure.

Mais à Saint-Junien, les ostensions revêtent une importance capitale et attirent les foules venant de toute la région, par leur ampleur et leur beauté, les reliques étant accompagnées par environ 1500 fidèles costumés recréant l’histoire de toute la chrétienté depuis Moïse et la naissance du Christ jusqu’à la célébration des personnages nouvellement canonisés par l’Eglise. L’organisation de cette fête, à la fois cultuelle et culturelle, célébrant particulièrement les reliques de son patron Saint Junien et celles de Saint Amand, se prépare des années à l’avance : avec la distribution des rôles, dont celui des quatre gardes suisses chargés de la garde des tombeaux pour toute l’année et qui allaient être très actifs, celui du Christ portant sa croix (une réelle épreuve !) et ceux des personnages historiques devant porter de longues barbes (leur donnant ainsi le temps de les faire pousser !), la confection des costumes, mais aussi au niveau de la décoration de la ville, qui était totalement transformée pour l’occasion. En effet, la ville gantière, bastion du communisme, voyait pour l’occasion ses services municipaux fortement utilisés pour transporter des tonnes de rochers, arbres et végétaux pour recréer l’ancienne forêt de Comodoliac sur la rue Lucien Dumas, où j’habitais alors, ex-rue du Pont-Levis reliant la collégiale à une des anciennes portes de la ville, et aussi construire les différentes chapelles du cortège........

Depuis le début de l’année, différentes cérémonies avaient eu lieu que j’avais pu suivre, lorsqu’elles se déroulaient durant les week-ends, avec une foule intense ......:

Tous les habitants pouvaient participer au cortège de plus de 4 kilomètres autour des anciens remparts de la ville, et il suffisait de s’inscrire auprès du Comité. En ce qui me concernait, cela allait être ma troisième participation .....:

La voyante....

Et c’est ainsi que je me suis retrouvée, assise en face de cette femme, de l’autre côté d’une table en bois nu sur laquelle il y avait un jeu de cartes, et des livres divers empilés sur les côtés. Derrière elle, il y avait une tenture qui faisait séparation avec une autre pièce, dont les couleurs violentes des fleurs sont restées dans ma mémoire à jamais…

Elle me prit les deux mains dans les siennes, plongea ses yeux dans les miens et commença… Elle me décrivit ma famille, mes ancêtres, m’annonça que mon père, qui venait d’être atteint d’une grave maladie étrange, aurait une autre maladie similaire d’ici quelques mois, et qu’il me faudrait me souvenir de cette première cause ce qui lui sauverait la vie. J’étais pétrifiée… (papa avait failli mourir deux mois auparavant de la fièvre de Malte, maladie des vaches, lui qui était coiffeur et n’allait jamais dans les fermes !). Elle m’annonça ensuite que j’allais parcourir le monde, prendre des tas d’avions, connaître des milliers de gens différents, mais ne serais heureuse que très tard dans ma vie, avec un homme barbu ayant deux enfants. Puis soudain, elle se mit à transpirer, à me serrer les mains en tremblant ! Elle était verte, avait du mal à respirer.

  • Que se passe-t-il Madame, osai-je lui demander ? Vous vous sentez mal ? Vous avez besoin d’aide ?

Elle serrait mes mains de plus en plus fort, les tapant presque sur la table, ne me répondait pas. Je faillis appeler mon amie, partir en courant, mais elle me tenait fermement. Finalement, je m’exclamai :

  • Si c’est quelque chose que vous voyez qui me concerne, je veux que vous me le disiez, vous m’entendez !

Elle se calma, mais maintenant sa pression, elle me déclara :

  • Il ne faut pas que vous fassiez de sports violents, il faut être prudente en voiture, que vous n’exposiez pas votre vie… J’ai vu la mort autour de vous… Un accident violent, et cela avant vos 30 ans ! Mais c’est passé… Cela veut dire que vous vous en sortirez et que vous aurez l’avenir que je vous ai prédit… Mais je vais vous tirer un peu les cartes pour confirmer !

Ce qu’elle fit. D’après elle, les cartes confirmèrent… Beaucoup de voyages, de travail mais peu d’amour, le bonheur viendrait tard, elle voyait un homme barbu avec deux enfants….mais je devrais finir ma vie « riche et célèbre » !!! Je sortis de là abasourdie, et il me fallut le temps du passage de Nicole pour reprendre mes esprits… Si elle avait vraiment su voir mon passé, ma famille, alors qu’elle ne me connaissait absolument pas, ses prédictions, plutôt fantasques pour la petite Limousine que j’étais, qui était à peine sortie de France pour mes séjours chez Jane en Angleterre, pouvaient être réelles ! Connaître le monde entier ?! ouah !!! Quel choc !

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IRAN 

IRAN 1978-1979 (extraits) De l’Empire à la République islamique 

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Je faisais parfois dans mes lettres de longs descriptifs du pays, de la situation politique et économique : depuis l’augmentation des prix du pétrole dans le début des années 60, l’Iran producteur majeur de ce pétrole devenu « or noir » avait connu un développement fulgurant. Le shah Reza Pahlavi, revenu au pouvoir depuis 1953, s’étant lui-même couronné empereur en 1967, avait créé une monarchie constitutionnelle et avait lancé un grand programme de modernisation et d’occidentalisation de son pays ; l’émancipation féminine sous l’influence de sa troisième épouse l’impératrice Farah Diba, très appréciée du peuple, commençait à transformer radicalement la société iranienne. Cependant le gouvernement autoritaire mis en place, dont il se disait qu’il tenait le shah ignorant des choses du quotidien, était très critiqué pour sa corruption et les pratiques violentes de sa police secrète, la Savak, dont la ville regorgeait de descriptions de ses atrocités réelles ou amplifiées à l’encontre des opposants. La manne financière apportée par les richesses pétrolières ne profitait pas à toutes les couches de la société ; des inégalités scandaleuses pouvaient être observées entre la classe d’affaires, que j’avais pu rencontrer récemment, à la richesse mirobolante, et les masses ouvrières ou paysannes que l’on pouvait croiser dans les faubourgs ou les campagnes. Ces inégalités avaient été épinglées par la communauté internationale d’ailleurs, en 1971, après la retransmission télévisuelle internationale des fastes fabuleux à Persépolis de la célébration du 2500ème anniversaire de la création de l’empire perse par Cyrus le Grand, qui avait ouvert les portes occidentales à la grande nation iranienne, en faisant revivre le brillant passé de la grande Perse.

Ce que je n’écrivais pas, en revanche, c’est que depuis le début de l’année, une opposition de plus en plus sérieuse se développait dans le pays, auprès des populations les plus pauvres, qui étaient aussi les plus religieuses, mais aussi dans les milieux universitaires et marxistes, donc les plus opposés à l’occidentalisation que voulait imposer le Shah à son pays. De nombreux incidents violents avaient déjà eu lieu dans le pays, où l’armée était intervenue et avait tué des centaines de civils. Ce sont les imams, les chefs religieux, qui fomentaient toutes ces manifestations et les organisaient la plupart du temps depuis leur mosquée, lors des prières du vendredi notamment. Un de leurs leaders était l’Ayatollah Khomeiny, qui était exilé en Irak depuis plus de dix ans et dont le fils avait été tué par la Savak l’année passée………………

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RHODESIE-ZIMBABWE

RHODESIE - ZIMBABWE 1980 – 1982 (extraits)

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Les fêtes de l’indépendance

Le 17 avril (1980), le Prince Charles, envoyé par la reine Elizabeth pour la représenter aux cérémonies de l’Indépendance, défilait devant les fenêtres de notre bureau, devant un régiment de cavaliers à fière allure. Des milliers d’enfants, tous revêtus de leur uniforme scolaire impeccable, avaient été massés depuis l’aube sur le parcours de son passage. Pour le gouvernement français, ce fut M. Louis de Guiringaud, ancien ministre des affaires étrangères, accompagné de M. Jean Guéguinou, directeur-adjoint des Affaires Africaines et Malgaches du Quai d’Orsay qui vinrent représenter la France. Un petit cocktail eu lieu au bureau avec toute la délégation pour célébrer officiellement l’ouverture du Consulat Général et le buste de Marianne fut installé. Un déjeuner suivit à la Résidence auquel furent confiés les journalistes venus couvrir les cérémonies, dont Jean-Pierre Langellier à nouveau pour le Monde.

Le soir, dans le stade Rufaro plein à craquer d’Africains surchauffés, devant les membres du nouveau gouvernement et un parterre impressionnant de plus d’une centaine de chefs d’Etats membres du Commonwealth, de gouvernements ou de leurs représentants, le Prince Charles, au nom de la reine Elizabeth, descendit de son mât, peu avant minuit, l’Union Jack pendant que l’armée rhodésienne jouait un dernier God Save The Queen.

Aux premières minutes du 18 avril 1980, le très beau drapeau de la nouvelle république du Zimbabwe était hissé, et le nouvel hymne national joué célébrant dans la liesse populaire son indépendance. Bob Marley et les Wailers, qui avaient déjà commencé à jouer en début de soirée, reprirent leur concert inoubliable, dont les célèbres morceaux spécialement créés pour l‘occasion « Zimbabwe » (Africans have liberate Zimbabwe !) et « Get up, Stand up for your rights » déchaînèrent les dizaines de milliers de spectateurs qui se mirent à danser et chanter en chœur, ainsi que toute la population de la ville, où pouvait s’entendre le concert, jusque tard dans la nuit étoilée africaine........

Le lendemain, un TD apprenait à Paris la création de la République du Zimbabwe, avec à sa tête le Président Canaan Banana. Les chiffreurs de Paris, me firent, en retour et en privé, force commentaires et jeux de mots hilarants !

Robert Mugabe, l’ancien combattant qui fut emprisonné pendant près de dix ans par Ian Smith, devenait l’homme fort et Premier Ministre d’un gouvernement d’union, incluant même deux ministres blancs, Dennis Norman à la tête du puissant Ministère de l’Agriculture et David Smith à celle du Ministère de l’Industrie et du Commerce. Bernard Chidzero, un brillant économiste de retour du Canada, fut nommé aux Finances. Les autres ministères étaient distribués aux anciens leaders des deux principaux mouvements de libération, pas toujours compétents pour leurs nouvelles fonctions…

Notre Consulat Général de France en Rhodésie prenait ainsi le nom d’Ambassade de France au Zimbabwe, et M. Daniel Jouanneau le titre de « chargé d’affaires » en attendant la nomination d’un ambassadeur ! Le 21 avril, en l’honneur de M. de Guiringaud, le premier cocktail officiel eut lieu à l’Ambassade, auquel participèrent plusieurs ministres ainsi que la totalité de la communauté diplomatique en poste à Salisbury. Nous n’étions encore pas très nombreux il faut bien l’avouer, et ceux qui étaient là depuis le début étaient maintenant tous devenus des amis. Nous nous rendions souvent des services mutuels entre délégations, et avions l’occasion de sortir très souvent ensemble : en particulier, les représentants de la Grande Bretagne (Nicholas Elam), de l’Italie (Dr Francesco Bascone), de la Belgique (Dominique de Struye de Swieland), du Portugal (Joao Versteeg), de Suède (Lars Tillfors) et des Etats-Unis (Jeffrey Davidow et ses adjoints Luis Dupart et Ellen McLean). Ce cocktail fut aussi l’occasion d’inviter à la Résidence les quelques Français présents dans ce pays, dont M. Burky avait pu récupérer les adresses, qui furent très heureux de « retrouver un petit coin de France et se sentir à nouveau protégés »................

découverte du Lac Kariba

 

Après un déjeuner récupérateur, un bateau rapide nous fit traverser le lac jusqu’à la rive opposée, où nous pûmes observer des familles d’éléphants se baignant dans les eaux du lac, des hippopotames ne montrant que leurs narines et le bout de leurs oreilles, des crocodiles se faisant chauffer au soleil (plus aucune envie de les voir de trop près !), ainsi que de nombreuses gazelles de toutes espèces, et le tout dans un calme naturel, seulement interrompu par les magnifiques chants des oiseaux. Les forêts de squelettes d’arbres semi immergés, devenus durs comme de la pierre (donc très dangereux pour les bateaux) qui longeaient cette côte, très typiques également de Kariba, furent l’objet de nombreux clichés en fin de soirée, leurs silhouettes souvent garnies par des oiseaux aquatiques, dont le magnifique aigle pêcheur, noir à la cagoule blanche. De même que le lac était très poissonneux (poissons tigre, poissons chat, kapentas), les berges étaient un paradis pour les oiseaux. Nous pûmes ainsi entendre et apercevoir notamment de très nombreux lilac breasted roller, petit rollier à longs brins aimant la proximité de l’eau, au poitrail lilas, à la tête noire, aux ailes marron sur le dessus et turquoise à l’intérieur, véritable palette de peinture volante, magnifique mais peu doué pour le chant ! Il y avait également de très nombreux martins-pêcheurs, aux couleurs vives très variées, mais aussi de grands ibis noirs, des hérons cendrés ou Goliath, des toucans, des oies égyptiennes, des petits jacanas qui marchent sur les nénuphars et autres algues plates grâce à leurs larges pattes, mais aussi des centaines de grands cormorans noirs, grands consommateurs de poissons, très facilement repérables sur les rochers ou les arbres morts, les ailes étirées pour les faire sécher. Notre guide nous apprit qu’il y avait plus de 400 espèces différentes autour du lac !......

Zimbabwe Ruins ou Great  Zimbabwe

Great Zimbabwe, avait été la capitale du puissant empire du Monomatapa, qui s’étendait sur le Mozambique et le Zimbabwe actuels, dont les richesses des mines d’or étaient connues des Arabes et Asiatiques, qui commercèrent intensément avec lui selon les poteries ou bijoux qui y ont été retrouvés. La construction proprement dite de la cité, par les ancêtres du peuple shona, aurait eu lieu entre le XIème et le XVème siècle. A son apogée, elle aurait abrité environ 15 000 personnes. La découverte de ce site, à l’architecture sublime et recherchée, construit en pierre sans utilisation de mortier, fut encore un moment de grande émotion, d’autant plus qu’il était ouvert à tous vents, dépourvu de toute explication ou structure touristique pouvant offrir un guide ou un support, et semblait tellement étrange et inattendu dans ce pays. De surcroît, alors qu’il s’étendait sur 40 hectares, et comportait de nombreux groupes de bâtiments, nous n’y avons pas rencontré âme qui vive, un samedi après-midi !

Il était constitué de trois zones bien différentes ......

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ETATS-UNIS - Washington DC

ETATS-UNIS 1982-1989 (extraits)

 

La  culture, tellement facile d'accès dans ce pays,

Le premier week-end de juin fut un régal : au Kennedy Center se tenait le Kool Jazz Festival. Le samedi, en ouverture, concert d’Ella Fitzgerald, extraordinaire… Je planais littéralement. Voir et écouter cette grande dame sur scène, dont je possédais une grande partie de la discographie, fut une soirée mémorable. Le dimanche pour un billet à très faible coût, en compagnie de Ralph et Jean, nous avons pu écouter, de midi à minuit, des prestations de tout ce qui se comptait de mieux comme musiciens de jazz à l’époque aux Etats-Unis, depuis des vétérans de la Nouvelle Orléans ou de groupes cajuns, jusqu’au pianiste Oscar Peterson, le jeune talentueux trompettiste Winston Marsalis, le groupe Spyro Gyra, etc. Il se passait quelque chose dans chacune des salles de concert, des plus petites aux plus grandes, y compris sur les grandes terrasses extérieures donnant sur le Potomac. La foule circulait librement, d’une salle à l’autre, selon ses goûts, le tout dans un ordre et un calme parfaits. Le lundi soir, en clôture, j’assistai en compagnie de Dominique à une représentation, de très grande qualité, de l’opéra Porgy and Bess de Gershwin, avec des décors et costumes de toute beauté. Le morceau le plus connu, le fameux « Summertime » nous fit passer les frissons !  

 PS : Durant mon séjour américain, j'aurai plus tard l'immense chance de voir sur scène Ella Fitzgerald, Carmen McRay, Sarah Vaughan, Tina Turner, les Pointer Sisters, mais aussi des opéras avec Luciano Pavarotti ou Placido Domingo par exemple .... Quelle chance ! 

Premiers contacts avec la police américaine en montant vers le Canada avec mes parents

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A un moment donné, alors que nous roulions toujours sur l’autoroute 87, dans l’Etat de New York, non loin d’Albany, respectant à la lettre la limitation de vitesse des autoroutes américaines -fort basse- grâce au régulateur installé sur ma Grand Prix de location, nous nous sommes retrouvés circulant entre deux énormes poids lourds, véritables murailles mouvantes, et ce sur plusieurs centaines de mètres. C’était assez inconfortable il est vrai, mais je n’y pouvais rien. Soudain, papa qui était devant auprès de moi, s’énerva :

-      Tu ne peux pas accélérer et nous sortir de là ??? C’est dangereux !

-      Mais papa, je suis à la vitesse maximum autorisée, et ici, ils ne rigolent pas !

-      Il faut que tu doubles, et te dégages de ces mastodontes ! C’est angoissant !

Ce que je fis, hélas ! (Papa, qui m’avait appris à conduire, continuait toujours à me donner des conseils, chaque fois qu’il montait en voiture avec moi… C’était plus fort que lui !) A peine dégagée, j’entendis une sirène et vis dans le rétroviseur un véhicule de police arriver à fond par l’arrière.

-      Eh bien, que se passe-t-il ? demanda papa

-      C’est la police qui arrive, et je pense que cela va être pour moi !

En effet, en quelques secondes, la voiture arriva sur ma gauche, et un agent assis sur le siège du passager avant, me fit un grand signe par la fenêtre ouverte, que je compris comme un commandement à m’arrêter. Il me fallut bien plusieurs kilomètres pour arriver à couper les voies de droite étant donné la forte circulation et rejoindre le bas-côté de cette autoroute à six voies, sans toutefois réaliser que la voiture de police s’était arrêtée sur le terre-plein central ! Une fois à l’arrêt, pas de voiture de police ! Et puis soudain, elle arriva en trombe, sirène à fond, et se mit en-travers de notre voiture. Deux agents en sortirent, arme au poing, et se ruèrent sur les deux portières avant !

-      Hands up ! Don’t move ! Get out of the car ! hurla un agent à ma fenêtre, ouvrant lui-même ma portière, l’autre bloquant celle de mon père.

Je sortis totalement paniquée de la voiture, et fus plaquée en un éclair le ventre contre celle-ci, les mains maintenues par une poigne de fer derrière le dos. Là il se mit à hurler, me traitant de crazy driving woman, pendant que l’autre agent, d’un ton plus calme, m’interrogeait, par-dessus le toit de la voiture, sur mon identité.....

 

Invitation à la Maison Blanche 

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Le 22 mars, grand branle-bas de combat à l’aube. Le personnel français de l’ambassade était invité à la Maison Blanche pour assister à l’accueil à 9 h 55 précises, par le Président Reagan, du Président François Mitterrand. Nous avions tous reçu une invitation personnelle ainsi qu’un programme officiel, revêtu du sceau du Président des Etats-Unis ! La cérémonie officielle se déroulait sur la pelouse sud dans les jardins, et nous devions être en place à 8 h 30 au plus tard. Je m’y rendis avec Dominique, où nous retrouvâmes nos autres collègues expatriées dont Didi ; nous fûmes accueillies par des Marines en grande tenue à la porte latérale, puis après avoir été dûment contrôlées et fouillées, fûmes dirigées dans le jardin, où une foule importante était déjà en place. Devant la façade de la White House, une estrade hautement fleurie encadrée par les drapeaux de nos pays avait été installée ; à sa gauche, une énorme tribune de journalistes, photographes et cameramen ; à sa droite les personnels de l’ambassade de France, dont je faisais partie, le corps diplomatique en poste à Washington et les invités divers se tenaient debout ; faisant face à la grande maison et à la tribune, des bataillons représentant les cinq corps d’armée étaient alignés en grande tenue de parade, arborant leurs magnifiques uniformes, ainsi que les drapeaux des cinquante états américains. Plusieurs fanfares étaient également présentes, dont celle des fifres et tambours des Old Guard, facilement reconnaissable avec leur uniforme colonial composé d’une jaquette à queue de pie rouge, pantalon blanc et bicorne noir.

Il faisait froid et humide, car il avait beaucoup plu dans la nuit… Nous sommes restés plus d’une heure ainsi, tous debout, la pelouse nous séparant seulement, traversée fréquemment par des membres des services de sécurité, militaire ou civile, scrutant la foule, hautement équipés d’imposants talkie-walkie. Finalement, depuis le balcon de la rotonde de la Maison Blanche, une sonnerie de plusieurs trompettes, suivie d’une annonce « Ladies and gentlemen, the President of the United States and the First Lady » mirent fin aux différents murmures et imposèrent le garde-à-vous aux militaires. Le Président Reagan et son épouse apparurent devant la porte de la Maison Blanche, pendant que l’hymne au Président était joué, alors que l’escorte automobile du Président Mitterrand et de son épouse entrait dans le jardin.

Après les poignées de main officielles, les deux Présidents montèrent sur l’estrade, pendant que leurs épouses vinrent rejoindre le groupe des diplomates et invités officiels, à quelques pas de nous. Puis ce fut une imposante Marseillaise, qui me fit passer la chair de poule, suivie du Star Spangled Banner, l’hymne américain que tout le public écouta, à la demande expresse du programme, la main droite posée sur le cœur, joués par une des fanfares présentes, pendant qu’une salve de 21 coups de canon était tirée derrière les militaires. Puis il y eut un défilé de ces fanfares devant le podium et une revue des troupes présentes par les deux Présidents, ainsi que leurs deux discours. A 10 h 20, les deux présidents rentraient dans la Maison Blanche et nous étions libérées, ayant conscience d’avoir vécu un moment inoubliable, même si la préparation d’un tel évènement nous avait provoqué une surcharge de travail indéniable depuis plusieurs mois !

Pour le lendemain, j’avais également reçu, comme tout le personnel de l’ambassade, une invitation « Le Président de la République et Madame François Mitterrand prient Madame Françoise BESSON, de bien vouloir assister à la réception qu’ils offriront au Departmental Auditorium, le vendredi 23 mars 1984 à 17 h 30 ». Cette salle étant proche de nos bureaux, et la tenue de ville étant spécifiée, nous nous y rendîmes tous ensemble en sortant du travail. La communauté française de Washington y était également conviée : le Président nous fit un discours sur l’importance du rôle des expatriés pour le développement des relations bilatérales, aussi bien économiques que culturelles. Puis il passa plus d’une heure dans la salle, à serrer des mains, discuter avec les uns ou les autres, et nous eûmes le plaisir, un petit groupe de collègues du Poste d’Expansion Economique, de pouvoir échanger avec lui sur différents sujets économiques pendant près d’un quart d’heure, de façon fort courtoise et instructive. A l’évidence, les nombreuses notes publiées à son intention par nos services lui avaient été transmises. Nous n’avions pas travaillé pour rien, il connaissait ses dossiers !....

Carnaval à Trinidad et Tobago (1985)

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Le 14 février , je partis avec les Chapman et les Pippitt pour les îles de Trinidad et Tobago, dans les Caraïbes, découvrir leur fameux carnaval, où nous allions retrouver notre ami autochtone, Prem, consul à Washington, avec qui nous faisions si souvent la fête. Trois jours de carnaval, de liesse dans les rues jour et nuit, avec des défilés aux costumes splendides rivalisant avec ceux de Rio, souvent vus à la télévision, le tout dans une ambiance bon enfant. Le dernier jour, nous fûmes même « embarqués » par un band, une fois passée l’estrade officielle, et on dansa dans les rues avec eux pendant un bon moment. Puis pour pouvoir se reposer, notre séjour se termina par de la bronzette sur l’île paradisiaque de Tobago.....

Petit séjour de repos exotique dans le sud tunisien (1986)

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Après un reposant séjour en famille en Limousin, le jeudi 12 juin, je m’envolai d’Orly pour deux semaines en Tunisie avec le Club Med : j’avais en effet décidé de choisir des vacances dépaysantes, différentes de celles habituelles dans les clubs luxueux des Caraïbes et avais opté pour une semaine au dernier club basique de Djerba la Fidèle, avec un logement en paillotes sur la plage, et la semaine appelée « Trans-Tunisienne » pour la découverte du désert. Tout un voyage « à la dure » qui me changerait de ma vie américaine !

Les trois premiers jours, le temps était gris, venteux et les soirées plutôt fraîches, quand il ne pleuvait pas ! La direction nous conduisit même assister aux soirées à Djerba la Douce, plus confortable. Il y eut ensuite une réunion le lundi où on nous annonça que la Trans-Tunisienne partirait le lendemain matin à 6 h 30. Le mardi 17, levée à 5 h 30 pour un départ à 6 GM (gentils membres) dans un énorme 4x4 accompagné du GO (gentil Organisateur) Alain et du chauffeur tunisien Hamid en direction du club de la Douce où nous avons retrouvé un autre 4x4 avec 7 GM et un chauffeur.

Nous avons suivi une ancienne voie romaine jusqu’à Cheninine, notre première halte pour un déjeuner, puis route vers Ksar Ghilane, une oasis à environ 80 kilomètres de là, où des bains dans une source chaude, aux portes du désert et des dunes de l’Erg oriental, au soleil couchant furent un moment de rêve total. Nous avions eu le temps de bien faire connaissance et notre équipe, formée de cadres et de gens à responsabilité dans leur vie active qui avaient fait volontairement le même choix que moi, mit une ambiance de folie lors de la soirée typique avec des musiciens du village qui suivit. Cela commençait bien et promettait une belle semaine ! Toute la journée nous avions chanté dans la voiture à tue-tête et notre sympathique chauffeur passait son temps à rire de nos blagues et chansons souvent « paillardes ». Chacun lançait une chanson, reprise par le groupe, aussi bien des vieilles que des récentes, des chansons de scout ou de colonies de vacances, que des chanteurs à la mode. On n’arrêtait pas ! La nuit se passa dans un campement de tentes berbères, et, malgré les demandes d’Alain de nous mélanger entre nous, nous restâmes notre groupe tous ensemble dans la même tente et nous eûmes du mal à réussir à obtenir le silence réparateur : il y en avait toujours un qui disait une bêtise, provoquant de grands éclats de rire.......

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SINGAPOUR

 

 

SINGAPOUR 1989-1993

 

Deuxième rencontre avec Jacques Chirac

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Fin octobre, nous eûmes droit à une inspection de notre ministère : tous les agents eurent à expliquer lors d’entretiens individuels leur action dans le poste, les contacts qu’ils avaient noués, les actions qu’ils avaient menées et montrer les études de marché réalisées. En ce qui me concerne, comme je venais d’arriver, ils se montrèrent intéressés par mon approche et les plans que j’avais élaborés avec mon chef de poste pour promouvoir l’arrivée des produits français dans le pays. Pendant qu’ils étaient en visite, Jacques Chirac, maire de Paris, vint également à Singapour et il y eut un cocktail pour la communauté française à la résidence de l’Ambassadeur, où je fis la connaissance de son épouse, Catherine de Montferrand, ainsi que de la plupart des directeurs des sociétés françaises installées dans la ville, qui couvraient en général, depuis Singapour, l’ensemble de l’Asie du Sud Est. Durant ce cocktail, Jacques Chirac tint à se faire présenter l’ensemble du personnel : en arrivant devant moi, je donnai mon nom, mon statut d’Attachée Commerciale, et il me dit :

  • Il me semble que nous nous sommes déjà rencontrés, non ?

Tout étonnée, je lui répondis :

  • Oui, en effet Monsieur, à Washington où j’étais en poste

  • Ah oui, cela me revient… La petite Limousine de l’Etoile Bleue qui connaît Sarran, n’est-ce-pas ?

  • Avec toutes les personnes que vous rencontrez, permettez-moi d’être surprise ! osais-je ajouter

  • Sachez, Madame, que je n’oublie jamais les jolies femmes !

Il me fit un baise-main et s’éloigna, me laissant totalement ébahie !!! Une anecdote que je n’oublierai jamais !

French Festival - une idée de folie et un travail titanesque (extraits)

C’était quoi ce projet ? Inonder la ville-état de produits français et pousser leurs achats tout en récoltant de l’argent pour la NKF.  Dans l’ordre, il nous fallait : trouver les sponsors majoritaires, donc rencontrer toutes les sociétés françaises présentes à Singapour......

Un grand évènement voulu sans aucune aide financière venant de l’administration française ou de ses organismes rattachés : la liberté d’action n’a pas de prix !

Très rapidement, les choses se mirent en place. Le comité se réunissait toutes les semaines. On choisit un logo composé d’une Tour Eiffel stylisée blanche sur un fond bleu et rouge, avec le titre « Singapore welcomes France ». Un document de 20 pages fut rédigé en anglais et envoyé début décembre pour présenter le projet en détail à tous les éventuels participants, en donnant les conditions tarifaires pour chaque niveau de sponsoring, afin que leur engagement éventuel puisse être inclus dans les budgets financiers de l’année suivante. La création d’un guide de produits français à Singapour fut également projetée. Le service culturel commença à faire un programme des évènements possibles et leur coût. Tout contact professionnel que j’eus à partir de cette date fut l’occasion de mentionner le projet, je vivais sur un rythme effréné et réalisais ce qui m’attendait les mois à venir !!!

Les semaines s’enchaînèrent sur un rythme de folie. Je tournais à un rythme de 50 à 70 heures de travail par semaine et sentais que la fatigue progressait, d’autant plus que le moral n’était pas au beau fixe ! Nous avions un grand programme d’animations de rues à monter pour le public durant le French Festival, et cela nécessitait des autorisations administratives qui prenaient beaucoup de temps, Singapour étant confronté pour la première fois à ces demandes. Le service culturel et l’Alliance Française avaient prévu également des concerts, ballets et autres soirées qui avaient du mal à se mettre en place, car les sociétés françaises ne donnaient pas leur accord et les financements n’étaient pas trouvés ! La FBA fut appelée à l’aide. Dès qu’il y avait un problème quelque part, cela me revenait et il fallait trouver des solutions, en parler, négocier, etc... Il y avait également tous les documents publicitaires ou de marketing : affiches, passeports, dépliants donnant le programme, invitations, à rédiger en anglais bien sûr, en accord avec le publiciste choisi, les sponsors ou services en charge, et envoyer à l’imprimeur... Recueillir les logos de toutes ces entreprises, au bon format et en temps voulu ne fut pas une mince affaire. Le temps pressait !.......

Dernier voyage en Asie : les iles indonésiennes en jonque chinoise

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Durant la nuit, notre bateau s’était dirigé vers la côte Est de Sumba, mais la mer étant tellement agitée, nous n’avons pu y accoster et sommes donc repartis vers l’archipel de Florès et avons accosté à l’îlot de Mules où nous avons fait une superbe plongée, dans un véritable aquarium, les non plongeurs se régalant également en apnée, palmes et tuba ! En fin d’après-midi, nous repartîmes vers le point le plus oriental de notre périple, Ende, au sud de Florès, seule île chrétienne d’Indonésie. Cette région et son port venaient d’être gravement touchés en décembre par un terrible tremblement de terre suivi d’un raz de marée qui avaient fait plus de deux mille morts.

De très bonne heure, en bus, nous partîmes en direction du volcan Kelimutu. De nombreux dégâts étaient encore visibles, les rivières encombrées de détritus et branchages, mais les rizières à flanc de montagne étaient toujours là, vertes et majestueuses, symbole de la vie et du renouveau. Des paysages sublimes. Puis il y eut trois heures de marche pour arriver au sommet (1730 m) et découvrir trois lacs majestueux : un très sulfureux couleur turquoise, un vert émeraude foncé et le troisième, plus haut, totalement noir, lieu de fortes croyances locales rattachées à la mort et aux ancêtres. La vue de la croix plantée en haut d’un escalier vertigineux très abîmé par le tremblement de terre, était fantastique, les cratères arborant des couleurs du blanc au brun. Les nuages, souvent plaqués sur ces hauteurs mais totalement absents durant notre ascension, ne tardèrent pas à nous rattraper et la descente se fit dans un brouillard assez épais. Un bon déjeuner dans un petit restaurant typique au pied de la montagne finit de nous remettre de nos émotions. Nous nous arrêtâmes ensuite visiter un autre village à l’architecture ancestrale, où chaque famille possédait, à côté du logement principal, des petites huttes toujours sur pilotis pour conserver les grains ou les récoltes de l’année. La route de retour serpentait à travers des villages fleuris, dont les clochers d’églises étaient encore endommagés, et des champs d’orangers en fleurs qui embaumaient l’air, mais nous roulions essentiellement sur des routes en terre, ce qui fit que nous souffrîmes beaucoup de la poussière selon l’orientation du vent et de la route, la chaleur étant très forte........

PS : Parmi les photos ci-dessous, Nr 2 le regretté Dr NK Yong dans sa cave, Nr 3 et 4 les photos de la remise des prix de Meilleur Sommelier par le  groupe des Maîtres Conseils en Gastronomie Française, où je fus moi-même intronisée,  Nr 5 l'exposition sur le design français et Nr6 FB en compagnie de Mr Takada Kenzo

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